Le beau monde, roman de Laure Mi Hyun Croset.

« Un texte savamment rédigé, des mots finement choisis, une langue nourrie et profondément drôle. »

L’histoire : Le point de vue des invités sur une mariée qui ne s’est pas présentée à son propre mariage, décortiqué sous tous les angles.

L’élégance de Laure transparaît jusqu’au bout de sa plume.

Laure sait observer ses semblables. Elle offre ici une profonde psychanalyse des innombrables facettes de l’âme humaine.

Il est terrifiant de se rendre compte que selon le décryptage que l’on fait d’une personne cela peut changer notre perception de celle-ci. A quel point nous sommes influençables par l’avis des autres.

Laure prouve par A + B qu’une personne peut avoir tous les revers, tous les vices, selon le point de vue d’untel ou d’untel.

A la fin on ne sait toujours pas qui est la vrai Louise, mais finalement y-a-t-il  une « vraie » Louise ?

Il est effrayant de se dire que l’on pourrait soi-même être perçu de si différentes manières par notre entourage.

Mon regard d’auteure

A chaque fois que Laure explorait un nouveau point de vue, je me disais admirative « elle a même pensé à explorer cet angle-là » !

Laure a une manière si élégante de tourner ses phrases que j’ai eu envie de stabylobosser des phrases entières et d’écrire en marge diverses exclamations, telles que : « bien trouvé ! » « joliment dit » Et même « mdr ! »  🙂 

Même la vulgarité d’un des protagonistes est exprimée avec élégance.

J’admire le niveau de français et la manière succincte et claire qu’à Laure d’exprimer une idée, une pensée, un sentiment. Personnellement c’est mon plus grand défi, parvenir à clairement exprimer des réflexions assez complexes.

Un roman à lire absolument. Ne serait-ce que pour découvrir son style délicieux et incisif.

photo ©PEMimages.ch Isabelle Aeschlimann